Chaque année, la commune dans laquelle nous vivons organise un nettoyage citoyen. En petits groupes, les volontaires armés de gilets et de gants ramassent les nombreux détritus qui jonches parcs, trottoirs, bas côtés...
Alors que j’essayais d’organiser ce nettoyage depuis avril avec la municipalité, ce n’est qu’en août que j’ai appris que ce ne serait prévu qu’en octobre. Je m’imaginais déjà ramasser des déchets sous la grisaille, le froid voire la pluie.
Le jour J, accompagnée de ma plus grande fille, nous voilà prêtes pour travailler sous un soleil rayonnant. Le ramassage d’ordures est prévu entre 9h et 12h. Nous sommes à peine une trentaine (sur une commune qui compte près de et 8 500 habitants) et quelques enfants. Armés de gilets jaune fluo, de gants et de sacs poubelles, nous nous séparons en groupes afin de ratisser au mieux la ville.
Je pars sur le groupe du bois. Plus pratique avec un enfant (car pas de voitures). Sur les chemins les plus empruntés (par les joggeurs et les promeneurs), peu de dechets. Je suis optimiste. Mais dans les broussailles, en y regardant de plus près, le tableau n’est guère reluisant : emballages, cannettes, bouteilles d’eau jonchent les abords. Près de la gravière c’est pire : casque de moto, vetements, chaussures, cartons de bière et même cadre de vélo, côtoient les canards.
Je remplis deux sacs poubelle en trois heures. C’est la même pour chaque personne du groupe. Nous sommes à la fois contents et consternés d’avoir autant ramassé.
On se pose la question d’organiser une nouvelle session au printemps. De sensibiliser les plus jeunes à l’école. De se demander à quel moment le civisme a manqué à ces pollueurs.
Depuis, à chaque fois que je passe à côté du bois et que je vois au loin un emballage briller, une vague de colère monte. J’espère que cette colère ne s´éteindra jamais.
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